Dossier : Tout savoir sur le champagne, 3ème partie : La dégustation
Lors de la venue inopinée d’amis, combien d’entre vous n’ont jamais collé leur bouteille de Champ’ dans le congélo ? est-ce bien ou mal ? Combien pensent qu’il suffit de mettre le dos d’une cuillère à café dans le goulot de la bouteille pour retenir les bulles ?
Autant de questions et bien d’autre qui vont trouver réponse ici ! Aller hop ! C’est parti …
Le congélo, le frigo ou le seau à champagne pour rafraîchir une bouteille de champagne ?
La plupart des champagnes se servent à une température comprise en 6 et 9 degrés. La dégustation de la coupe se fait alors à une température entre 8 et 13 degrés, un éventail qui permet d’apprécier la vivacité et les arômes de la bouteille.
Le congélo ?
Non ! Il s’agit d’un geste à prohiber absolument.
Le champagne est un produit exceptionnel et sensible qu’il faut respecter.
Bannissez le congélateur, sa température bien trop basse n’a pour seul effet que de brusquer le champagne et d’impacter sur sa qualité. Les températures trop basses du congélateur risqueraient de lui faire perdre de sa délicatesse et de sa finesse. En gros, si le congélateur est plus rapide pour rafraîchir votre précieuse bouteille, il tuerait les arômes de votre champagne et ce serait gâcher, pas vrai ? …
Le frigo ?
Le bon geste à suivre pour rafraîchir un champagne consiste soit à la placer au réfrigérateur.
Si vous optez pour cette solution, pensez à coucher la bouteille pour un rafraîchissement uniforme et à entourer la bouteille de papier absorbant humide. Mais au réfrigérateur, l’opération peut prendre plus de deux heures. Deux heures de patience pour un plaisir intense : cela ne vaut-il pas la peine d’attendre un peu ?
Le seau ?
Le mieux est d’utiliser un seau avec de l’eau et des glaçons.
Communément appelé seau à champagne, le seau à rafraîchir est l’une des meilleures solutions pour porter à bonne température vos bulles favorites. Remplissez le seau d’eau froide et ajoutez-y des glaçons.
Comptez une quarantaine de minutes pour que votre bouteille soit à température idéale pour le service. N’hésitez pas à rajouter des glaçons au fur et à mesure que les premiers fondent. Notez que les champagnes rosés ou les vieux millésimes, peuvent être servis quelques degrés plus chauds. Vous perdez de la vivacité, mais vous bénéficiez d’un bouquet plus développé.
En résumé, on fait quoi ?
- Rapide mais à oublier : 10 minutes au congélo pour un champagne abîmé !!
- Plutôt un peu long : Deux heures au frigo ce qui peut paraître une éternité aux gens pressés..
- Temps moyen mais efficace : 40 minutes dans un seau à Champagne
A noter : On n’ouvre pas une bouteille de champagne pour les mêmes raisons que l’on débouche une canette de bière. Un bon vin, un champagne ou même un très bonne bière se méritent.
Le champagne se boit-il forcément très frais ?
Oui, oui évidemment ! En principe, on recommande de le servir à 10°C mais certains le préfèrent un peu plus frais à 6°C quand il claque sur la langue. Et encore un peu plus frais, en été.
ATTENTION, Frais mais pas frappé ! Il faut garder à l’esprit que les températures trop basses risqueraient de lui faire perdre de sa délicatesse et de sa finesse. Mais attention, le frais ne doit pas être une excuse pour faire accepter un médiocre champagne en couvrant ses effluves aromatiques.
Un hérésie jamais vue autour du champagne est de le servir sur des glaçons !
Brut, demi-sec, doux ? Lequel choisir ?
A l’apéro ou durant le repas, du brut sans hésitation ! Sauf si on n’aime pas les champagnes trop verts. Réservez les demi- sec et les champagnes secs qui sont plus doux et plus ronds pour les desserts.
Coupe ou flûte ? Laquelle utiliser ?
Beaucoup font une erreur de langage sur le nom du verre en proposant à leurs amis « Une ‘tite coupe ? ».
La coupe a connu ses heures de gloire il y a 40 ans… Largement ouverte, le champagne s’évente plus rapidement contrairement à la flûte qui sert bien mieux la dégustation.
OK certains diront que flûte ou coupe peu importe !! Le nectar n’aura pas le temps de voir ses bulles le quitter : Il sera bu bien avant !
D’autres préféreront la coupe qui permet d’humer les effluves délicates du champagne contrairement à la flûte trop étroite pour y fourrer son nez …
A Noter : on tient toujours sa flûte ou sa coupe par le pied afin de ne pas réchauffer le doux breuvage.
Champagne : l’astuce de la cuillère dans le goulot de la bouteille marche-t-elle ?
Cette astuce est aussi célèbre que fausse ! Encore un fake. Lors d’une soirée, ce fake (ou légende urbaine) a tellement la dent dure qu’elle peut même être une source de discorde (c’est du vécu !)… Cette idée reçue a fait « pschitt » quand le Comité interprofessionnel du vin de Champagne l’a testée, en 1995.
Pour ce faire, les chercheurs ont partiellement vidé douze bouteilles du précieux breuvage.
- Trois d’entre elles ont ensuite simplement été laissées ouvertes,
- ils ont glissé une cuillère en argent dans le goulot des trois suivantes,
- ils en ont fermé trois autres avec un bouchon stoppeur hermétique,
- et les trois dernières, avec une capsule.
Comme la perte de l’effervescence s’accompagne d’un allègement du liquide (car les bulles du champagne sont dues à la présence de gaz carbonique, qui s’échappe progressivement à l’air libre), les chercheurs ont ensuite évalué la perte de poids de chaque bouteille, jusqu’à soixante-douze heures après le début de l’expérience.
Mauvaise surprise : avec ou sans cuillère, la perte est la même ! Un résultat confirmé par un test de dégustation… Lequel a permis de conclure que la petite cuillère n’apporte aucune amélioration en termes de conservation des bulles. En revanche, seul un bouchon stoppeur empêche les bulles de quitter le champagne ! En effet, le vin des bouteilles munies d’un bouchon stoppeur présentait, lui, une effervescence supérieure. (Source : Science &Vie)
Le Kir Royal, c’est quoi au juste ?
C’est deux boissons sont toutes deux bourguignonnes.
Très appréciées à l’apéritif , elles sont accompagnées de petites gougères (Les gougères sont des spécialités bourguignonnes, faites de pâte à choux et de fromage, le fromage râpé étant mélangé à la pâte à choux encore tiède. Les gougères peuvent avoir différentes formes : en couronne, à découper en parts, ou en petits choux individuels.
Le Kir :
A la base, le kir est un apéritif / cocktail traditionnel de la cuisine bourguignonne, à base de crème de cassis et de vin blanc bourgogne aligoté. Il est baptisé de son nom par le chanoine Félix Kir. Seul ce mélange de Bourgogne aligoté et de crème de cassis ne peut porter le nom de KIR ! Sinon, c’est un « Blanc-Cassis » .. Le terme s’est étendu de façon abusive depuis à de très nombreuses variantes du « blanc-cassis » dans le monde entier.
Le Kir Royal :
Le Kir royal est composé de crème de cassis et crémant de Bourgogne (Si le champagne entre dans sa composition on ne peut pas utiliser le terme de Kir royal). Lejay-Lagoute a déposé les marques Kir et Kir royal. Le mot kir est une marque commerciale depuis 1980 .
Trente petits kilomètres vers le sud, séparent Bar-Sur-Seine (en Champagne) de Chatillons-Sur-Seine (en Bourgogne) pour goûter et apprécier pleinement ces spécialités … Autres info : Tous les ans en mai est célébrée la fête de la gougère à Flogny-la-Chapelle (qui affirme être le lieu de naissance de cette spécialité) avec animations, concours et expositions. Une confrérie, la Guilde des goûteurs de gougères, lui est dédiée.