Citation à méditer
" Le talent n’existe pas. Le talent c’est d’avoir envie de faire quelque chose. " Jacques Brel

L’Aube, berceau des templiers

Frontière entre légendes et réalité

Qu’a-t-on pu lire en termes de légendes sur les Templiers ? Cet Ordre en aura fait rêver plus d’un et continue d’alimenter les fantasmes les plus fous à commencer par l’existence d’un fabuleux trésor enfouis quelque part dans la forêt du Temple (Aube) ou celle de Brocéliande. C’est ainsi que la confusion s’installe entre les légendes diverses et variées nées autour de l’Ordre du Temple. Le lecteur devra garder à l’esprit ceci : les légendes sont apparues après la dissolution de l’Ordre et n’ont aucun de rapport avec sa véritable histoire.

La Forêt de Brocéliande

La légende du roi Arthur : qui n’en a jamais entendu parler ? Maintes fois reprise et contée dans la littérature et au cinéma, c’est dans la magnifique forêt de Brocéliande, situé près de Rennes en Ile-Et-Vilaine, entre landes et étangs, qu’elle prend sa source. La seule évocation de ce lieu réveille un monde merveilleux peuplé de la fée Viviane, Merlin l’enchanteur ou du chevalier Lancelot.

Origine des Templiers

Sources : Wikipédia, Tourisme Ile-et-Vilaine

En résumé, l’ordre du Temple était un Ordre religieux et militaire international issu de la chevalerie chrétienne du Moyen-Âge. C’est vers 1118 (date conventionnellement retenue ainsi que celle du 13 janvier 1129) que naquit, sous l’impulsion d’Hugues de Payns et Geoffroy de St-Omer, la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (en latin : pauperes commilitones Christi Templique Solomonici du nom du temple de Salomon que les croisés avaient assimilé à la mosquée al-Aqsa (bâtie, selon la tradition juive, sur les restes de ce temple).

L’Ordre avait pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d’Occident depuis la reconquête de Jérusalem. Voici donc la liste des chevaliers précurseurs ou « fondateurs » de l’ordre :

* Hugues de Payns
* Geoffroy de St-Omer
* André de Montbard
* Payen de Montdidier
* Geoffroy Bisol
* Archambault de Saint-Amand
* Gondemare
* Rolland

L’Ordre œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête ibérique.

Afin de mener à bien ses missions et notamment d’en assurer le financement, il constitua à travers l’Europe chrétienne d’Occident et à partir de dons fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l’ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l’époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif, avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux.

Symbolique Templière

Après la perte définitive de la Terre sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d’Acre de 1291, l’ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Il fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d’un procès en hérésie. La fin tragique de l’ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.

Le concile de Troyes (13 Janvier 1129)

Arrivant à la fin de sa tournée en Occident et après avoir porté le message du roi de Jérusalem à Bernard de Clairvaux afin qu’il aide les Templiers à obtenir l’accord et le soutien du pape, Hugues de Payns participa au concile de Troyes (ainsi nommé parce qu’il s’est déroulé dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes).  Le concile mena à la création d’une règle propre à l’ordre du Temple, laquelle fut de forte inspiration cistercienne (présence de saint Bernard et d’Étienne Harding, fondateur de Cîteaux)

Après la perte de la Terre sainte, il fut victime de la lutte entre la papauté et la monarchie française et fut dissout par le pape le 22 mars 1312 lors d’un procès en hérésie et leurs biens confisqués au profit du Pape et de la couronne de France.

Première croisade (1096-1099) 

Le pape Urbain II prêcha la première croisade le 27 novembre 1095, dixième jour du Concile de Clermont. La motivation du pape à voir une telle expédition militaire prendre forme venait du fait que les pèlerins chrétiens se dirigeant vers Jérusalem étaient souvent victimes d’exactions voire même d’assassinat.
Le pape demanda donc au peuple chrétien d’Occident de prendre les armes afin de venir en aide aux chrétiens d’Orient. Cette croisade eut alors comme cri de ralliement « Dieu le veut ! » et tous ceux prenant part à la croisade furent marqués par le signe de la croix, devenant ainsi les croisés.
Cette action se solda le 15 juillet 1099 par la prise de Jérusalem par les troupes chrétiennes de Godefroy de Bouillon.
Hugues de Payns, futur fondateur et premier maître de l’ordre du Temple, vint pour la première fois en Terre Sainte en 1104 pour accompagner le comte Hugues de Champagne, alors en pèlerinage. Ils en revinrent en 1107.

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Les prémices de l’ordre du Temple 
Godefroy de Bouillon fut désigné roi de Jérusalem par ses pairs, titre qu’il refusa, préférant porter celui d’Avoué du Saint-Sépulcre. Il mit en place l’ordre des chanoines du Saint-Sépulcre qui avait pour mission d’aider à toutes les tâches le patriarche de Jérusalem. Un certain nombre d’hommes d’arme, issus de la croisade, se mirent alors au service du patriarche afin de protéger le Saint-Sépulcre.
Une institution similaire constituée de chevaliers, appelés chevaliers de Saint-Pierre (milites sancti Petri), fut créée en Occident pour protéger les biens des abbayes et églises. Ces chevaliers étaient des laïcs, mais ils profitaient des bienfaits des prières.


Par extension, les hommes chargés d’assurer la protection des biens du Saint-Sépulcre ainsi que de la communauté des chanoines étaient appelés milites sancti Sepulcri.
Il est fort probable qu’Hugues de Payns intégra cette institution dès 1115.


Tous les hommes chargés de la protection du Saint-Sépulcre logeaient à l’hôpital Saint-Jean de Jérusalem situé tout près.
Lorsque l’ordre de l’Hôpital, reconnu en 1113, fut chargé de s’occuper des pèlerins venant d’Occident, une idée naquit : créer une milice du Christ (militia Christi) qui ne s’occuperait que de la protection de la communauté de chanoines du Saint-Sépulcre et des pèlerins sur les chemins de Terre Sainte, en proie aux brigands locaux.


Ainsi, les chanoines s’occuperaient des affaires liturgiques, l’ordre de l’Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pélerins. Cette répartition trinaire des tâches reproduisait l’organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres (oratores), de guerriers (bellatores) et de paysans (laboratores).
C’est ainsi que l’ordre du Temple, qui se nommait à cette époque militia Christi, prit naissance.

La date de 1118 pour la création de cette milice est controversée car les références précises sont peu nombreuses, et le changement de calendrier (qui fait commencer l’année non plus en mars mais en janvier) complique encore les choses. Ainsi, certains historiens proposent les dates de 1118, 1119 et 1120. Le seul repère précis que l’on ait actuellement provient de la date du Concile de Troyes qui se déroula neuf ans après la naissance de la milice originelle.
Il est donc plus sûr (et aussi plus pertinent) de lier la date de la naissance de l’Ordre du Temple à celle du concile de Troyes, durant lequel sa création a été entérinée.

Dans un premier temps, Payns et St-Omer se concentrèrent sur le défilé d’Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pèlerins. Par la suite, l’une des plus grandes places fortes templières en Terre Sainte fut construite à cet endroit : le Château Pèlerin.
Le nouvel ordre ainsi créé ne pouvait survivre qu’avec l’appui de personnes influentes. Hugues de Payns réussit à convaincre le roi de Jérusalem Baudoin II de l’utilité d’une telle milice, chose assez aisée au vu de l’insécurité régnant dans la région à cette époque.
Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond la mission de « garder voies et chemins contre les brigands, pour le salut des pèlerins » (« ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latronum ») pour la rémission de leurs péchés.


Le roi Baudoin II leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l’emplacement du Temple de Salomon, qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple.

Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l’ordre du Temple. Voici donc la liste de ces chevaliers, précurseurs ou « fondateurs » de l’ordre :

Le premier don (de trente livres de sous angevins) reçu par l’Ordre du Temple vint de Foulque, comte d’Anjou. Par la suite, Foulque alla en pèlerinage à Jérusalem et en devint le roi.

Pour redécouvrir les Templiers au XXIe siècle :

Avalleur (Bar-Sur-Seine) La visite de la Commanderie d’Avalleur.

L’association culturelle Hugues de Payns, en collaboration avec la commune de Payns et le département de l’Aube, a pour projet de reconstruire la maison du temple ou commanderie telle qu’elle était à l’époque. La reconstruction de la commanderie sera basée sur des données scientifiques obtenues par les fouilles archéologiques du site. Sa reconstruction sera animée par des visites.

L’association culturelle des Templiers : https://huguesdepayns.fr/

Pour en savoir plus sur Hugues de Payns (prononcez « pain« ) et l’histoire sur les origines des Templiers, visitez le site du musée qui leur est consacré : Musée des Templiers Hugues de Payns