
La CHAMPAGNE : Ancienne province de l’est de la France limitée au nord par les Flandres, à l’est par le Grand-Duché de Luxembourg, au sud par la Bourgogne et à l’ouest par l’Ile-de-France. Capitale historique : Troyes (capitale administrative : Châlons en Champagne).
Origine du nom de la Champagne : vient du latin campania pour plat pays. Le terme s’oppose au terme « montagne ». La province doit son nom aux grandes plaines qui la compose. Le nom de Champagne apparaît pour la première fois en 1065, avec Thibaud de Blois qui se titre « comte de Champagne ».

Histoire de la Champagne

A la mort de Clovis, la Champagne fait partie du royaume d’Austrasie et c’est sous le règne de Sigebert, vers 570, que l’on voit paraître le premier duc de Champagne, Loup, qui perdit son duché à la mort de la reine Brunehaut. La Champagne ne fut un duché que jusque vers l’an 700. Elle ne fut ensuite qu’un comté qui échut à Herbert de Vermandois en 923, par son mariage avec la petite-fille de Robert-le-Fort. Vers 1020, Eudes II, comte de Blois, reçut en partage le comté de Champagne. En 1284, Jeanne de Navarre apporta en dot la Champagne à son époux, Philippe-le-Bel, roi de France.
Depuis ce temps, la Champagne ne fut plus séparée de la Couronne de France et sa réunion officielle fut prononcée en 1361. Sous administration royale elle formait un des douze grands gouvernements et renfermait dix baillages.

Armoiries de la Champagne : d’azur à la bande d’argent, accompagnée de deux cotices potencées et contre-potencées d’or. Les treize potences représentent les treize prévôtés de la Champagne.
Le drapeau de la Champagne : ce sont les armes du comté, mises en bannière et étendues sur toute l’étoffe.
Devise de la Champagne : Passavant. La devise des comtes de Champagne est parfois personnalisée par l’ajout du nom du comte en titre.
Liens et sources :
- Jacques Meurgey, Notice Historique sur les Blasons.
- Larousse Grand Dictionnaire Encyclopédique.
Si vous le cherchez vous serez en partie déçus : le château du comte de Champagne n’est plus… enfin… presque plus. En effet, on peut toujours voir les vestiges de ce château fort médiéval qui fût détruit à la fin du XVIe siècle. La tour de l’Horloge qui surplombe la ville n’est autre qu’une des sept tours du château du comte de Champagne où vécu Jeanne de Navarre, future Reine de France. Mais n’allons pas trop vite, nous y reviendrons.

Son importance tenait à sa situation sur la frontière entre la Champagne (comté vassal du roi de France) et la Bourgogne (duché alliée aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans). À cette même époque le château de Bar-sur-Seine était considéré comme le plus important de Bourgogne.

Le château au XVIIe siècle (en ruines aujourd’hui) surplombant la ville est décrit comme un triangle isocèle et comprend sept tours, dont celle de l’horloge. Une première motte féodale est renforcée par Milon IV et agrandi le château qui épouse le promontoire triangulaire. Une cour basse le prolonge vers le sud sur un plan carré. La salle basse du château, dite salle des gardes, est voûtée d’ogives. C’est peut-être la chambre aux écuyers située au pied du donjon mentionnée dans des comptes pour des dépenses de réparation en 1424.

Tour de l’Horloge

Notre Tour de l’Horloge, une vieille dame qui veille sur la ville et qui rythme ses jours comme un cœur le ferait sur nos vies paisibles. Un des frères Goncourt a dit (si je ne me trompe) : « quitter Bar-sur-Seine est comme quitter un vieux fauteuil confortable à souhaits dans lequel on a vécu tant d’heures tranquilles et apaisantes. On prend plaisir à le retrouver après s’être absenté. »





La Tour de l’Horloge, vu de la ville, telle qu’elle était avant son dynamitage par les nazis le 5 août 1944.
L’ancien château de Bar-sur-Seine (inscrit MH11), gravement endommagé au cours des guerres de religions, fût détruit par les habitants sur ordonnance de Louis XIII .

Restes du château comtal* 12e (Anciens Comtes de Bar-sur-Seine Champagne) : salle des gardes et tour de l’Horloge. Une basse-cour et un donjon, séparés par un fossé, dominaient la ville sur ce coteau escarpé. La partie donjon conserve une salle basse carrée et une voûte d’ogives qui paraît dater des années 1200. Une archère est également visible dans un fragment decourtine surmontée par la tour de l’horloge.


Le château fut détruit à la fin du XVIe siècle à la fin des guerres de religion. En 1859, on voyait encore la partie inférieure des murailles de l’enceinte.

Aucun plan du château n’est parvenu jusqu’à nous. Beaucoup d’auteurs ont essayé de le reconstituer. D’ailleurs, une maquette du site a été réalisée en 1999, par Paul Demandrille. La tour de l’horloge a été dynamitée par les Allemands le 5 août 1944 et le Conseil municipal à la Libération décida de la reconstruire à l’identique. Seul son soubassement est médiéval.

135 et 165
Ce sont les nombres de marches à gravir pour atteindre les deux points de vues intéressants sur le site du vieux château. Pour les plus sportifs, une montée des 165 marches s’impose pour découvrir les vestiges du château médiéval et profiter d’un magnifique panorama surplombant la ville.


135 est ne nombre de marches qui donnent accès à la Tour de l’Horloge.
Du haut des 165 marches, vous pourrez aussi contempler les vestiges du château des Comtes de Bar. Ce château, dont ne subsiste que cette tour, a vu naître en 1273 Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne et future Reine de France.

Un chemin à flanc de coteau mène à la tour de l’Horloge, vestige du château médiéval. L’horloge publique a été installée dans une tour ruinée, seul reste de l’ancien château.
Où sont les pierres du château ? Partez à leur recherche dans les rues et ruelles de Bar-Sur-Seine et si vous êtes observateur vous en trouverez bon nombre dans les maisons ou parfois certaines granges…


Partez à leur recherche et soyez très attentifs….
Pour ceux qui désirent en savoir plus voici un extrait trouvé lors d’une de mes recherches sur le site : troyes-champagnemeridionale.blogspot.com
Bar-sur-Seine est placée dans un site de passage stratégique. La Seine prend sa source à près de 80 km au sud, sur le plateau de Langres, avant de traverser le Châtillonnais et d’entrer dans la Côte des Bars au niveau du Mont Lassois (Vix). Se frayant une vallée dans le plateau, la Seine rencontre la résistance de l’armature calcaire du Portlandien qui l’oblige à rétrécir sa vallée avant de s’ouvrir largement dans la Champagne Humide. C’est dans ce rétrécissement, juste avant cet élargissement, que Bar-Sur-Seine est née, protégée à l’ouest par un versant de vallée abrupt et à l’est par la rivière, ce dispositif donnant son nom à la ville : la « barre » sur la Seine. Du château et des défenses de Bar-sur-Seine à l’époque médiévale, à défaut de fouilles archéologiques, on ne sait finalement que peu de choses; les sources écrites sont tardives, datant essentiellement de l’époque bourguignonne, et relativement rares. Montez à la Tour de l’Horloge pour observer le magnifique panorama de Bar-sur-Seine. Vous pouvez y grimper par l’escalier Jeanne de Navarre ou par le sentier. De la hauteur de ce château, le comte contrôlait toute la vallée et la navigation sur la Seine et pouvait surveiller les chemins et routes qui arrivaient à l’est, de Bourguignons longeant la rive droite de la Seine, de la vallée de l’Arce ou du plateau par les différents vals, en particulier du val Puisard. Le château occupe le site sur le modèle d’un « éperon barré » : il épouse un éperon naturel détaché du versant de la vallée, ayant une très forte pente à l’ouest, creusée par un vallon sec (« la Voie Creuse »), et plus forte encore à l’est, surplombant la vallée de la Seine. Le côté sud du triangle, qui le rattache au plateau, est protégé par un grand fossé sec d’une vingtaine de mètres creusé dans la roche (et plus tard d’une basse-cour) qui était surmonté par le point culminant de cet éperon rocheux (appelé « motte » par les auteurs anciens) sur lequel a été bâtie une puissante muraille avec une tour d’angle à chaque extrêmité et dominée en son centre par un donjon quadrangulaire, dont on ignore la hauteur, élevé sans doute dès le XIIe siècle sur la partie la plus haute de cet éperon. Ce donjon est appelé la « Tour au Lyon[3] » par des textes anciens. Alphose Roserot nous apprend que des fouilles avaient été réalisées dans les années 1860 et les assises du donjon avaient été retrouvées. Son plan, selon Roserot, est rectangulaire de 25 mètres sur les côtés ouest et est, et de 20 mètres sur les côtés nord et sud. Les comptes des Ducs de Bourgogne évoquent que dès leur entrée en possession du château, en 1424, sont réalisés des travaux importants, en particulier pour rechausser le mur allant du donjon, depuis la poterne, jusqu’au mur de la ville[10]. Au début du XIIIe siècle, le comte Milon IV renforça le donjon primitif et donna au château son aspect de forteresse, couvrant la ville. Dans le même temps, dans un lieu au sud de la ville, il fondait l’Hôtel-Dieu[4], alors de retour de pèlerinage à Jérusalem. Par la suite, sans doute vers le milieu du XIIIe siècle, sous les comtes de Champagne, devenus comtes de Bar-sur-Seine en 1227, une muraille fut construite agrandissant considérablement la ville au sud en intégrant l’Hôtel-Dieu. A une date encore indéterminée, peut-être sous les ducs de Bourgogne, au XVe siècle, une muraille « sur Corbenaulx » allait relier la ville au château au niveau de la Tour de l’Horloge, dans le prolongement de la rue des fossés. Elle fut renforcée d’une demi-tour, mentionnée « demy rond sur Corbenaulx », placée en contre-bas de la Tour de l’Horloge sous les ducs de Bourgogne, complétant la défense de l’entrée du château. Que reste-t-il de ce château médiéval ? Des ruines, des restes de murailles et de tours sont encore visibles et permettent de dresser grossièrement un plan. La Tour de l’Horloge est une reconstruction d’après-guerre, inaugurée en 1948, à la suite de son dynamitage par les nazis le 5 août 1944, elle surmonte la première porte de l’espace fortifié, donnant accès tant à l’enceinte de la ville qu’à la seconde porte, entrée véritable du château, un peu plus au nord, après un gros contrefort. Le passage entre les deux porte était sous la surveillance d’une salle qui le dominait, placée au-dessus de la « Salle Basse », et dont subsiste une archère. Ainsi, les personnes passant par la porte sous la Tour de l’Horloge se trouvaient exposées aux tirs de cette archère, placée dans la muraille de la véritable « Salle des Gardes », hypothèse que l’on peut déduire des récits de Jacques Carorguy. |