Maurice Marinot (1882-1960), artiste peintre et artisan verrier français. Maurice Marinot, né le 20 mars 1882 à Troyes, où il est mort le 8 février 1960, est un artiste peintre et artisan verrier français.
Les maitres verriers et propriétaires des Verreries à Bar-sur-Seine, les frères Viard, donnent à Marinot son banc et un ensemble d’outils. Ils lui apprennent à souffler le verre.
En 1923, Marinot cesse d’utiliser les émaux et commence à utiliser des bulles et des feuilles de métal dans ses verres et à y introduire de la couleur.
La verrerie Viard Frères ferme en 1937. Marinot, malade, cesse le travail sur verre, mais continue à peindre.
En 1944, les bombardements alliés de Troyes frappent son atelier, détruisant une partie de ses peintures, des dessins et une grande partie de ses verreries. L’artiste poursuit son œuvre secondé par sa fille Florence.
En 1939, il se lie d’amitié avec Pierre et Denise Levy, industriels troyens. En 1976, ce couple fait un important don de ses œuvres au musée d’art moderne de Troyes.
Florence Marinot donne également une partie des œuvres de son père à la ville de Lille, Limoges, Nice et Rennes. Elle donne ses archives à la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie de l’Université de Paris. (Sources Wikipédia)
Voici ce qu’écrit Jeanne GIACOMOTTI dans l’Encyclopédie Universalis
Peintre et maître verrier français. Marinot se destine d’abord à la peinture. En 1901, il se rend à Paris et entre à l’École nationale des beaux-arts, où il travaille dans l’atelier de Cormon de 1905 à 1912. Il fait alors partie du groupe des fauves et prend part à leurs expositions ; au Salon de 1912, il présente déjà quelques verres avec ses tableaux. Enthousiasmé par la visite de la verrerie de ses amis Viard à Bar-sur-Seine, il devient avec passion ouvrier verrier. Il acquiert une rapide maîtrise de ce métier et, sans renoncer tout à fait à la peinture, il se consacre à l’art du verre jusqu’à la fermeture de l’usine Viard en 1937.
Ses premières œuvres de verrier se ressentent de son tempérament et de son éducation de peintre par leur décor figuratif d’émaux aux couleurs vives. C’est surtout, lorsque vers 1920, il souffle lui-même la paraison, que se révèle sa forte personnalité. Technicien plus que décorateur, il expérimente et maîtrise tous les procédés, en invente de nouveaux et exploite toutes les possibilités de la matière. Le verre cesse alors d’être un support pour être orné dans sa masse même : poudres métalliques colorées, émaux opaques ou translucides, bulles d’air, craquelures jouent dans sa transparence ; des nuances subtiles sont enrobées entre deux chapes de verre superposées (verres « sandwiches »). Marinot pratique aussi une gravure profonde à l’acide ou précise à la roue comme les lapidaires. Ses œuvres se dépouillent
toujours davantage, prennent un caractère de plus en plus abstrait : les vases aux formes épurées, taillés, sculptés en épaisseur ont l’aspect massif des roches naturelles, pièces uniques sans but utilitaire, véritables objets d’art. L’Exposition des arts décoratifs de 1925 a consacré le triomphe de Marinot et son succès auprès des amateurs européens ou américains. Une exposition rétrospective a eu lieu à Lyon en 1965 et de généreuses donations ont été faites par la fille de l’artiste, Florence Marinot, au musée de Philadelphie, à plusieurs musées français, notamment en 1971 aux musées de Céramique de Sèvres et de Limoges.
Maurice Marinot ; On peut voir ses œuvres au musée d’Arts Modernes de Troyes. Verreries, tableaux, etc …
Quelques liens :
- Le site des musées troyens
- Les Amis du Musée d’Art Moderne de TROYES