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" A ceux qui te juge et te dicte ta vie dis toi que pour eux comme pour nous tous le temps passe et la mort vient ! " Anonyme

Bar-Sur-Seine son histoire jusqu’au Moyen-Âge et au-delà

Bar-sur-Seine fut chef-lieu d’un comté, d‘un bailliage, d’un grenier à sel du
Moyen Age à la Révolution, d’une élection du 16eme à 1720, d‘une sous-préfecture
et d’un tribunal de première instance de l'an VIII à 1926.

Préhistoire et antiquité

La route de l’étain reliait la Grande-Bretagne à la Méditerranée en empruntant la vallée de la Seine, l’importance de cette artère commerciale était bien connue des Celtes et a donc été anciennement peuplée.

Le Barséquanais dépendait du Pagus Latiscensis (Lassois), un des 8 ou 9 pagi qui constituaient la cité des Lingons (Gaule Celtique). Les Lingons, comme les Rèmes, restent fidèles à César lors de la conquête des Gaules, y compris lors de la grande révolte de 53-52. Latisco est probablement détruite une première fois en 298 ou en 351/357, et reconstruite.

En regardant cette carte de la route de l’étain (ci-dessus) puis ensuite la carte de route des épices et de la soie (ci-dessous) qui ont contribué aux Foires de Champagne, on comprend aisément pourquoi depuis toujours, Bar-Sur-Seine,

  1.  ville fortifiée avec son château la surplombant qui occupait un point stratégique entre la Bourgogne et la Champagne
  2. et étant sur l’une des routes commerciales les plus importantes de l’époque,

Moyen Âge

Comme partout en Occident, les fonctionnaires locaux s’émancipent du pouvoir royal et obtiennent l’hérédité des honneurs (charges) par le capitulaire de Quierzy (juin 877). Après le siège de Paris de 885/887, levé car Charles le Gros paye une rançon aux Normands et les autorise à aller piller la Bourgogne, ceux-ci remontent la vallée de la Seine et détruisent définitivement Latisco (887/888), ce qui entraîne la séparation du Barséquanais de ce qui reste du Lassois.

Créé, semble-t-il au 11eme siècle, par démembrement de celui de Laçois, le comté passa par Eustachie de Bar à son mari, Gautier ler, comte de Brienne. Le comte Manassès ayant été le doyen puis évêque de Langres. Bar-sur-Seine passa à sa nièce, Perronelle, mariée à Hugues du Puiset, dont le lignage
s`éteignit avec gloire au siège de Damiette (août 1219), en la personne du conte Milon, de ses fils Gaucher et Guillaume, maître du Temple.

Le nom de Bar-sur-Seine n’est attesté avec certitude qu’en 1068 sous la forme BARRUM car le Pagus Barrensis mentionné au IXe siècle se rapporte à Bar-sur-Aube. Bar-sur-Seine monnaye des deniers sous Charles le Chauve.


Gravure montrant Bar-Sur-Seine avec son château et ses fortifications

Dès le IXe siècle, Bar-sur-Seine fut fortifiée et formait le chef-lieu d’un comté. En 878, le pape Jean VIII y passa, se rendant au concile de Troyes. Les Vikings, vers 925, la saccagèrent.

Au XIIIe siècle, Bar fut réunie au comté de Champagne, affranchie de mainmorte, et reçut une commune du comte Thibaut (1227), qui y établit une foire franche. La commune était administrée par un maire assisté de douze échevins. Rattachée ensuite au domaine de la couronne, Bar fut prise, en 1359, par les Anglais, pillée et détruite à peu près de fond en comble. Il y eut, au dire de Froissart, « plus de neuf cents bons hostels brûlés, et la Seine fut couverte de cadavres ».


Ce panneau explicatif n’est plus visible actuellement car il a été vandalisé


Comtes héréditaires de Bar-sur-Seine

Pour les amoureux d’Histoire et de dates, voici qui va vous combler….

Ermengarde de Bar-sur-Seine (décédée vers 1035), issue des comtes du Lassois, apporte le comté de Bar à la maison de Tonnerre, par son mariage avec Milon IV de Tonnerre. Leurs fils Renard et Milon I sont comtes de Bar-sur-Seine et de Tonnerre (vers 1022 à 1040). Hugues-Renard, fils du précédent, est évêque de Langres et comte de Bar-sur-Seine (décédé le 3 ou le 5 avril 1084). Hugues-Renard cède à une date inconnue le Comté de Bar à sa sœur Eustachie, épouse de Gautier Ier, comte de Brienne (décédé au plus tard en 1089/1090). Milon II, troisième fils de Gautier et d’Eustachie, comte de Bar-sur-Seine pendant une trentaine d’années (vers 1080, décédé en 1125 ou 1126). Gui, fils du précédent, comte de Bar en 1125 ou 1126, décédé en 1146 ou 1147. Milon III, fils du précédent, comte de 1147 à 1150. Manassés, évêque de Langres, frère de Gui, administre le comté pour sa nièce mineure Pétronille, fille de Milon III. Pétronille gère le Comté à partir de son mariage (vers 1168) avec Hugues du Puiset (décédé en Ardech, Angleterre, en novembre 1189). Milon IV, comte de Bar-sur-Seine (1189), fils de Pétronille et de Hugues du Puiset, également seigneur du Puiset et vicomte de Chartres (1190). Décède le 18 ou 19 août 1219 au siège de Damiette. Les neveux et nièces de Milon IV vendent leurs droits au comte de Champagne Thibault IV et avec le comté passe ensuite dans le domaine royal en 1285.
La ville est affranchie de la main-morte en 1198.

Bar-sur-Seine fut chef-lieu d’un comté, d’un bailliage, d’un grenier à sel du Moyen Age à la Révolution, d’une élection du XVIe à 1720, d’une sous-préfecture et d’un tribunal de première instance de l’an VIII à 1926.

Créé, semble-t-il, au XIe, par démembrement de celui de Laçois, le comté passa par Eustachie de Bar à son mari, Gautier ler, comte de Brienne. Le comte Manassès ayant été élu doyen puis évêque de Langres, Bar-sur-Seine passa à sa nièce, Perronelle, mariée à Hugues du Puiset, dont le lignage s’éteignit avec gloire au siège de Damiette (août 1219), en la personne du comte Milon, de ses fils Gaucher et Guillaume, maître du Temple. En 1359, Bar-Sur-Seine, le pont et son moulin, le Château des Comtes de bar, les fortifications, l’Eglise St-Etienne,…


Bar-sur-Seine fut mis à sac par Brocart de Fénétrange. Donnée ad traité d’Arras, en 1435, à Philippe le Bon, la ville fut prise sur le Téméraire le 7 juin 1475 par les troupes françaises commandées par Charles d’Amboise.

Avec le Traité d’Arras (1435), Bar passe alors aux États de Bourgogne. La ville de Bar est prise par l’armée royale le 7 juin 1475 et brûlée, le château fort en partie détruit. Il repassait au domaine royal en 1477 avec la mort de Charles le Téméraire.

A Avalleur, le Temple avait une commanderie, fondée au XIIe, qui passa à l’ordre de St-Jean de Jérusalem.