
Situé dans la commune de Bourguignons, plutôt discret, il s’implante au milieu d’un vaste domaine reculé, composé d’un grand parc, de nombreux bâtiments et dépendances (maison de gardiennage et curiale, écuries, granges, chapelle, écluses, etc.) dont un pigeonnier, lauréat du Loto du Patrimoine 2024 pour le département de l’Aube.

Le sentier de grande randonnée 2 le dessert. Propriété privée, le château n’est pas ouvert au public. Néanmoins nous vous parlerons de cette pépite ‘bourguigno-Champenoise’ tant ce lieu est chargé d’Histoire et est profondément attaché à la fois à la Bourgogne toute proche mais également à la Champagne. Si on recherche des renseignements sur le Chateau de Foolz voici ce qu’en dit le site WIKIPEDIA :

Le Château de Foolz (XVIIIème siècle) se situe dans le Barséquanais, en rive gauche de la Seine, sur un passage stratégique aux confins de la Champagne et de la Bourgogne. Tantôt dans le duché de Bourgogne, tantôt dans le comté de Champagne, comme toute la Côte des Bar le Château de Foolz (prononcez « fau ») a connu de multiples propriétaires puissants et connus de l’époque tels que la famille de Vienne (famille de chevaliers et puissants seigneurs de l’époque qui possédaient plusieurs comtés), Josèph Arsène Blavoyer (maire de Troyes, député de l’Aube et grand agronome de l’époque) et tant d’autres. Il a également résisté aux différentes périodes de pestes, de famines, de disettes et de troubles qui se sont succédés dans le Barséquanais (Guerre de Cent Ans, Guerres de religion au XVIème et XVIIème siècles).

Dès le début du XIIIe siècle, il semble avoir été partagé entre le prieuré de Chappes et la famille des vicomtes de Bar-sur-Seine qui ont été dits aussi, vicomtes de Lignières et de Foolz.
En mars 1235, un accord survenu entre ledit prieuré et le vicomte Hugues de Lignières, par ailleurs seigneur de Bourguignons, stipule que « le prieur avait le droit de pêcher dans toute la rivière de Follis, autant qu’il voudrait, à savoir un jour par semaine, au-dessous et au-dessus du moulin ». Fin 1250, l’abbaye Saint-Pierre de Montiéramey lui céda tout ce que son prieuré de Chappes possédait à Foolz, en hommes, eau, justices, terres, cens, coutumes, roisage (ou rouissage). En 1329, Perronnelle de Rumilly, Dame de Fos, tenait fief en la châtellenie de Pont-sur-Seine qui entra dans la famille d’Argenteuil, en 1349. Puis il y eut une alliance entre Agnès de Lignières et Jean 1er, sire de Maligny. Au cours du XIVe siècle, la famille de Lignières possédait encore la seigneurie de Bourguignons.


En 1397, la maison seigneuriale de Foolz, occupée par Jean de Gray, était appelée « l’Hostel de la Court ».Dans un aveu de 1399, Demoiselle Yolant de Hametel, sa veuve, le dit aussi. Elle déclarait posséder le four banal, « le siège du molin à blé et foulons sur la rivière de Sene où soloit avoir molins et à présent, sont de nulle valeur ». Elle ajoutait : « et ne faict aucune mencion en ce présent dénombrement d’une maison et grange assise devant l’église du dict Faux». L’église nommée ici n’est autre que la chapelle Notre-Dame car on ne connaît aucune mention d’église curiale ou succursale à Foolz.
En janvier 1381, Foolz appartint à la famille Rebille de Langres, puis de Nogent-en-Bassigny. Or, parmi ses héritiers figurait en 1381, Yolant de Hametel, femme de « du Greil » (de Gray). Il apparaît qu’en 1384, Jean de Gray, seigneur de Villebertin et vicomte de Bar, était seigneur de Foolz. D’après Vignier, Jean de Gray avait acheté de Thibaud Rebille, Foolz et la vicomté de Bar sur Seine.

en 1427-28 : Régnier Pot, chambellan du duc de Bourgogne, puis jusqu’en 1459 : son petit-fils, Philippe Pot, Il vendit alors à Claude de Dinteville, seigneur d’Échenay, qui lui céda en échange la vicomté de Bar.
de 1459 à 1474 : Claude de Dinteville, seigneur d’Échenay (Chesnets), Commarin, Polisy… surintendant des Finances du duc de Bourgogne.
de 1486 à 1550 : Gaucher 1er de Dinteville, mort en 1530, ensuite Anne du Plessis, sa veuve, Dame de Foolz et de la Forêt, morte en 1545, puis Gaucher II de Dinteville, son fils, seigneur de Vanlay, capitaine de Bar sur Seine, mort en 1550.
de 1572 à 1578 : Louise de Coligny, sa veuve, morte en 1580, et leur fille, Marguerite de Dinteville qui jouit de ses seigneuries de Thennelières, Laubressel, Bourguignons, Foolz et la Vacherie (Clérey Bas) jusqu’à sa mort en 1596. Elle est dite Dame de Bourguignons. Un mois avant sa mort, elle avait donné ses fiefs de Bourguignons et Foolz pour la fondation d’un hôpital à Bourguignons. Dès lors, les seigneurs de Polisy n’eurent plus à Bourguignons et Foolz que la justice et la chasse.

Les derniers propriétaires de Foolz
Après la vente faite en 1596 à l’Hôpital général de la Pitié à Paris :
de 1718-1762 : Georges Jubert, Marquis de Thil, Seigneur de Magnant, puis de 1762-1789 : Olympe-Elisabeth Jubert de Thil, sa fille, femme de César-François, Comte de Chastellux
vers 1810 : Joseph Arsène Blavoyer (1815-1884), député de l’Aube et vers 1838 jusqu’à sa mort en 1884. Il a réuni à son domaine les dernières maisons du hameau de Foolz. Pendant plus d’un demi-siècle, la famille Blavoyer a acheté maisons et jardins aux petits propriétaires du hameau. Les constructions ont été rasées afin d’agrandir le parc du château et les parcelles alentour.
il appartint à Roger Douine (Troyes 1861 – Paris 1925), filateur à Troyes, juge au Tribunal de commerce à Troyes, administrateur des Grands Magasins du Louvre à Paris, médaillé d’argent de la Reconnaissance française (1920).
de 1884 à 1938 : le fils d’Arsène et de Anne-Pauline Guyot : Jules Lucien Blavoyer et sa sœur, épouse Edmond de la Germonière.
en 1938 : les familles Poron-Bricard
en 1964 : Roger Paupe, puis son épouse
en 1995 : un dirigeant belge d’une société de cosmétique, Yvan Vindevogel
en 2022 : la famille de Joseph et Édouard Laurenti, viticulteurs aux Riceys

Le pigeonnier du château Le Château de Foolz tient une place de choix dans l’éventuelle visite guidée du château et voici à son propos c que dit le site de l’Office du Toursime de Bar-Sur-Seine
tire sa richesse de la terre qui l’entoure et de la Seine à ses pieds (implantation d’un moulin). C’était une exploitation agricole. Il avait l’apparence d’une maison forte avec son pigeonnier, élément d’appartenance à une Seigneurie foncière.

Le pigeonnier date du XVième siècle et demeure la plus ancienne structure du domaine. Il a été remanié au XVIIIème siècle et restauré à diverses reprises. Adossé à un mur séparatif, il délimitait au XVIllème siècle et au début du XIXème siècle, l’espace réservé au seigneur et l’espace dédié à la ferme. La démolition de ce mur l’a très certainement fragilisé au fil du temps (hypothèse).

Aujourd’hui, le pigeonnier est isolé, de plain-pied, sur un plan circulaire avec cave. La maçonnerie est constituée de moellons avec soubassement. Il ne possède pas de cordon mais dispose d’une petite corniche. La toiture en tuiles plates est remarquable par son lanternon sur plan octogonal en ardoises, coiffé d’un épi de faîtage représentant un pigeon. L’intérieur met en évidence une superbe charpente à enrayure avec échelle tournante. Les nids sont constitués de 1 150 boulins en osier, recouverts d’un mortier de chaux badigeonné. Le nombre de boulins étant proportionnel à la surface des terres exploitées, le Seigneur de Foolz était sans aucun doute un seigneur foncier important.
De par son histoire et son positionnement au sein du domaine (face au château, à l’entrée de la cour d’honneur), le pigeonnier est un élément important du site. Néanmoins, son état de péril actuel ne permet pas sa visite ni l’ouverture au public du Château.

La remise en état du pigeonnier conditionne ainsi les différents projets de valorisation et d’animation du site qui sont les suivants :
- -Promotion de la biodiversité de la Côte des Bar par l’aménagement d’un parc sensoriel (faune et flore terrestre et aquatique)
- -Préservation de l’identité du village
- -Visite guidée culturelle et patrimoniale du domaine (histoire du lieu, activités de l’époque, etc.)
- -Dynamisation du territoire : accueil d’évènements divers
- -Valorisation du savoir-faire (restauration de monuments : mise en valeur des métiers de l’artisanat)
- -Création d’emploi (jardinier, personnel d’accueil et guide touristique), activité commerciale (en lien avec des produits du terroir : ex : œnotourisme).